L'Économie verte, c'est quoi?
Le PNUE (programme des nations unis pour l’environnement ) définit le concept d'économie verte comme une économie qui apporte une amélioration du bien-être et l'équité sociale, tout en réduisant considérablement les risques environnementaux et les risques de pénuries de ressources naturelles. En d'autres termes, un environnement économique qui ne produit que de très faibles émissions de carbone, ou les ressources sont gérées efficacement et raisonnablement, et qui en même temps est socialement inclusif.
Le dilemme auquel nous faisons face entre le modèle économique classique actuel, qualifié de "brun", et la proposition de nouvelle économie "verte" est illustrée par Garrett Hardin dans "La tragédie des biens communs" , en 1968. Il décrit un prairie dans laquelle plusieurs agriculteurs permettent à leurs troupeaux de paître. Afin d'accroître la richesse individuelle de tous, il est dans l'intérêt de chaque agriculteur d'agrandir leur troupeau et de continuer à les faire paître sur le même lopin de terre. Mais lorsque le nombre de vaches dépasse un certain seuil, la qualité de la terre commence à diminuer à chaque vache ajoutée.
Puisque personne n'est individuellement responsable de ce lopin de terre, et que personne ne doit rien payer pour y faire paître ses vaches, tous les agriculteurs continuent à maximiser leurs profits en augmentant la taille de leurs troupeaux. Le problème réside dans le fait que la qualité de la terre ne cesse de se dégrader à cause de la pression croissante que les troupeaux exercent sur cette dernière, au point que bientôt il n'y aura plus assez d'herbe pour nourrir toutes les vaches. Les agriculteurs qui augmentent la taille de leurs troupeaux n'y voient que des avantages au début, mais, en fin de compte, dans ce scénario les moyens de subsistances diminuent irrémédiablement et tout le monde y perd.
Les économistes environnementaux ont identifié le principal problème de ce dilemme dans le fait que les ressources naturelles (l'herbe) sont consommées gratuitement, puisque personne ne possède vraiment la Terre (la prairie) qui est un bien commun. Si toutefois, des frais étaient facturés pour le pâturage des vaches et que la valeur des terres avait augmenté en même temps que le nombre de vaches, il serait bien vite devenu trop cher de posséder du bétail au-delà d'un certain nombre. Les agriculteurs commenceraient à faire des pertes et seraient contraints de réduire le nombre de bovins qu'ils possèdent, la taille des troupeaux s'auto-régulerait par conséquent à des niveaux supportables pour le plus grand bien de tous.